Le ramassage des ordures dans la ville de Bordeaux fut l'une des premières choses dont vous vous êtes préoccupé lors de votre prise de fonction à la Mairie de Bordeaux en 1995.

 

Vous aviez en effet remarqué que celui-ci, tel qu'il était pratiqué à l'époque, comportait de nombreuses lacunes. De ce fait nombreux de vos administrés étaient dans l'obligation de déposer leurs sacs poubelles en plastique chaque soir devant la porte même de leur lieu de résidence. En tant que Maire, responsable de la ville de Bordeaux, cette solution ne vous satisfaisait point et vous aviez raison.

 

Aussi, quelque temps après votre prise de fonction en tant que Maire de Bordeaux, vous avez imposé dans bordeaux, l'usage de grands bacs collectifs destiné au recueil des ordures. Ceux-ci étaient dispersé astucieusement dans la ville, permettant à chacun de venir déposer leurs ordures le soir, moyennement quelques mètres à faire au sortir du domicile.

 

Bien que ces bacs aient été de nombreuses fois décriés, officiellement par certains parce qu'ils étaient un appel à la décharge sauvage, officieusement parce qu'ils prenaient en ville une place terrible, supprimant ainsi le garage de nombreux véhicules, force nous a été, à nous autres habitants de la ville de Bordeaux, de reconnaître que ces bacs amélioraient tout de même fortement notre quotidien puisque les ordures y étaient regroupés, au lieu de se retrouver éparpillées sur le trottoir devant la porte de nos domiciles, suite à soit quelques beuveries intempestives soit l'intervention nocturnes de quelques animaux du type chat, chiens ou autres. Bien sûr, ils subsistaient encore quelques véritables problèmes, ceux-ci apparaissant essentiellement lors des jours de grève à la régie municipale, mais, dans l'ensemble, cette solution étaient tout de même nettement mieux que ce qui existait auparavant.

 

 

Aussi c'est avec quelques surprises que récemment, nous avons constaté la suppression des bacs collectifs au profit d'une solution totalement contestable, appelée "tri sélectif". Celle-ci consiste à compter sur l'esprit citoyen des habitants de Bordeaux et à imposer que le tri des déchets soit effectués non plus par les services municipaux mais par les citoyens eux-mêmes au sein même du domicile.

 

La contestabilité de cette solution se mesure de manière flagrante dans les fait l'orsqu'on constate que non seulement le citoyen n'est pas forcément formé au tri des déchets mais, qui plus est, que le "tri sélectif" entraîne des conséquences sur la pollution de la ville de Bordeaux exactement contraires à celles voulues. Nous avons en fait une augmentation de celle-ci et non pas une diminution.

 

En effet, le "tri sélectif" oblige l'utilisation:

• de poubelles individuelles dans les logements
• de grands bacs dans les résidences. Ces bacs sont  de deux couleurs différentes, vert et noir: le vert est réservé aux déchets récupérables les noir aux déchets ménagers.

 

 

La solution que vous avez adopté actuellement ne tient absolument pas compte de la réalité du terrain dans certains quartiers de Bordeaux. En effet:

 

PRIMO:

dans de nombreuses rues de la ville de bordeaux (pratiquement la totalité du centre historique), le trottoir n'est pas assez large pour accueillir la totalité des poubelles individuelles ou des bacs résidentielles le jour des collectes de déchets. De ce fait un certain nombre d'entre eux se voient fatalement renversé sur la chaussée

 

SECUNDO:

de nombreux appartements de la ville de Bordeaux (dans le centre historique une fois encore) n'ont pas de cuisine ou de lieu de rangement pour les poubelles malodorantes. C'est par exemple le cas de tous les studios de type F1 sans exceptions. Les gens sont donc obligés, soit de vivre dans l'insalubrité au milieu de leurs ordures soit de descendre celles-ci dans la rues dans la plus stricte illégalité. Le problème est d'autant plus grand que le nombre de collectes a été réduit à deux par semaine

 

TERTIO:

de nombreuses résidences (toujours dans le centre historique de Bordeaux) n'ont pas de locaux adaptés pour le stockage des bacs résidentiels. Ceux-ci sont donc entassés dans le couloir commun ce qui rend automatiquement insalubre la résidence et, dans certains cas, augmente considérablement les charges locatives pour frais d'entretien dans le couloir commun. Par exemples certains locataires d'AQUITANIS, dans le quartier St-Michel, ont subi d'un coup une augmentation de loyer de trente euros non compensé par l'allocation logement délivré par la CAF, celle-ci se calculant, comme chacun le sait, sur la base du loyer pur sans les charges locatives. Cette manière d'agir est d'autant plus inadmissible dans ce cas précis qu'AQUITANIS est un bailleur social.

 

 

De tout cela il découle donc que depuis la mise en place à Bordeaux de cette nouvelle politique de ramassage des déchets, le mécontentement gronde et certaines rues du centre historique de Bordeaux sont redevenus telles qu'elles étaient au temps où elles ont été tracés, c'est-à-dire au Moyen-âge, époque ou les gens jetaient leurs ordures par la fenêtre et ou les rats et autres animaux du mêmes acabit proliféraient, entraînant ainsi de nombreuses épidémies diverses.

 

Mais il y a plus grave: dans certaines rues, les gens n'ont pas le choix. S'ils veulent éviter l'insalubrité de leurs appartements ils doivent procéder au déménagement sauvage des bacs résidentielles sur la chaussée dans la plus stricte illégalité qui soit puisque ceci entraîne fatalement une pollution et donc une amende. Vous-même avait d'ailleurs demandé à la CUB d'utiliser tout l'asenal juridique en sa possession pour verbaliser les contrevenants.

 

 

C'est pour toutes ces raisons, Monsieur le Maire, que nous prenons la plume pour vous écrire, afin de vous demander d'abandonner cette politique pour le moins néfaste et nuisible à Bordeaux qui fait actuellement de nombreux mécontents, afin de revenir rapidement à l'ancien système des grands bacs collectifs, tel que vous-même l'avez défini dans les premiers temps de votre mandat.

 

Cette solution, si elle n'est, nous le savons bien, pas la meilleure qui soit, n'en reste néanmoins pas moins plus judicieuse que celle actuellement utilisé par les services de la CUB, lesquelles n'ont manifestement pas réfléchi.

 

Il est d'ailleurs parfaitement remarquable de constater qu'une étude sur le terrain avait  pourtant bien été faite puisque de nombreuses personnes dans nos quartiers ont été interrogées.  Pourquoi cette étude n'a-'elle pas été correctement exploité? On se serait vite aperçu que bon nombres de concitoyens vivants dans les quartiers concernés avait dénoncé le fait que la politique actuelle entraînerait fatalement une pollution générale notamment dans les quartiers historiques de la ville de Bordeaux comme le quartier St Michel ou St Pierre.

 

Il y a donc ici bel et bien une faute grave des services municipaux et il est  par conséquent totalement anormal que le citoyen Lanbda en paye les frais, soit en supportant de vivre de manière non saine dans les ordures, soit en payant des amendes délivrées somme toute de manière abusive puisqu'il ne faisait que protéger sa santé en mettant dehors ses détritus.

 

 

 

 

En vous remerciant de votre attention, nous vous prions de recevoir, Monsieur le Maire, l'assurance de notre respect le plus profond.

 

 

 

 

 

Les citoyens de la ville de Bordeaux